Dans le mélangeur
J'ai absorbé le choc. J'ai pris un verre de vin. Je me suis posé encore plein de questions existentielles sur l'écriture, sur les raisons pour lesquelles je m'acharne quotidiennement sur un clavier d'ordinateur alors que tant d'autres y réussissent mieux que moi, bref, je suis passée encore une fois par un immense ras-le-bol, le doute, tout le bataclan. Je ne peux même pas vous dire que je trouve des réponses, c'est même pas vrai. Je ne fais que me poser des questions, encore et encore. Et en arriver au même constat: il faut que j'écrive.
Alors je réécris. Orphée va vivre. Sans doute sous un autre titre, avec une narration différente. Je change le ton. Je change les points de vue sur l'histoire. J'ajoute une autre voix. Je fais des essais. On verra ce que ça donnera.
J'ai l'impression d'avoir pris mon roman, des dizaines d'heures de travail, et d'avoir tout foutu en vrac dans le mélangeur.