Signature du contrat
Ce n'était plus qu'une formalité, maintenant, la signature de mon contrat d'édition. Hier, cela fut fait. J'ai pris rendez-vous avec Éric et je suis passée le rencontrer chez Septentrion.
Nous avons repassé chaque point du contrat. J'avais déjà examiné le contrat type et je le connaissais bien. De plus, j'avais lu l'Amour du livre de Denis Vaugeois, le fondateur de la maison d'édition Septentrion, qui illustre bien les valeurs prônées par sa boîte et j'avais aussi lu les conseils donnés par l'UNEQ en ce qui concerne le contrat d'édition. Bref, j'étais prête.
J'ai signé le contrat tel quel. Je n'ai demandé aucune correction, n'ai fait raturer aucune clause. Nous avons discuté de tous les points en profondeur, Éric m'expliquant tout et moi fort réceptive. À travers cet examen minutieux, nous avons discuté de plein d'autres choses, entre autres des étapes à venir dans le processus d'édition de mon roman.
La date de remise du manuscrit final reste le 1er mai (avec possibilité d'étirer un peu, au maximum au 15 mai). J'aurai 15 livres pour mon propre usage à la parution du roman. Je toucherai 10% sur les ventes de mes romans en librairie et Éric aura 2%. En gros, ça résume les clauses principales.
Environ une heure et demie plus tard, je repartais avec mon contrat signé dans mon sac.
Normalement, j'aurais dû être excitée. Contente. Enthousiaste.
Je le suis, c'est certain. Mais en même temps, je me sens très "terre à terre". Je vois tout ce qui reste à faire d'ici la parution du livre. Je vois les défis sur mon chemin pour faire connaître mon roman. Pour qu'il soit lu. Je me dis que mes chances ne sont pas très bonnes de dépasser les 500 exemplaires vendus. Je ne rêve pas de notoriété, je veux seulement toucher mes lecteurs. Ceux qui, comme aime à le dire Éric, ont à croiser la route de mon roman, puisque, selon lui, chaque livre trouve son lectorat.
Alors tout ce que je souhaite, c'est qu'Enthéos trouve son lectorat.