Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Derniers commentaires
4 avril 2008

Journée québécoise des dictionnaires

dictionnaireAujourd'hui, c'est la Journée québécoise des dictionnaires. Le Devoir y consacrait, dans son édition de samedi le 29 mars, plusieurs articles. À cette lecture, j'ai réfléchi à mes premiers contacts avec les dictionnaires et à l'importance qu'ils ont à mes yeux.

Petite, j'ai hérité d'un vieux Larousse qui avait appartenu à ma mère. Je l'avais apporté à l'école et j'étais la seule à avoir un aussi vieux dictionnaire. Enfant, c'est difficile d'être différent et j'étais un peu gênée de l'allure fatiguée de mon gros dictionnaire rouge. Pourtant, à l'heure de la dictée, c'était un véritable jeu de m'y plonger.

Ceux qui aiment les mots me comprendront sans doute, c'est difficile de cesser une balade au fil des pages d'un dictionnaire. Quel plaisir de découvrir de nouvelles significations à un mot qu'on croyait connaître ou de lire la définition d'un autre dont on ignorait tout. Découvrir les synonymes, les antonymes, la phonétique, les exceptions... Et quand le dictionnaire se fait livre d'images, alors le plaisir peut se prolonger vers d'autres horizons.

J'ai de beaux souvenirs de ces fugues immobiles, de ces escapades silencieuses dans le monde des mots, à l'heure de la dictée. Si je n'ai pas toujours réussi à avoir 100% et à mériter des images collées dans mon cahier, au moins ai-je appris le plaisir de la langue. Des mots aux mille facettes qui nous plongent dans autant d'univers.

À présent, j'ai toujours à portée de main mes fidèles outils de travail. J'utilise moins le Larousse, trop général pour mes besoins. J'ai découvert "Marie-Èva" et son incontournable Multi-dictionnaire de la langue française. Le Robert n'est pourtant pas détrôné. Quant à mon dictionnaire de grec, mon "Bailly", je ne saurais m'en passer, pas plus que de mon "Gaffiot", mon dictionnaire de latin. Et enfin, que dire de mon "Grimal", mon dictionnaire de mythologie, à lui seul livre d'histoire et de littérature?

Les dictionnaires sont des livres merveilleux qui racontent une autre sorte d'histoire: celle de la connaissance.

Publicité
Commentaires
S
Je suis aussi un amoureux des dictionnaires. Je peux les feuilleter pendant de longs moments, me promenant de mot en mot (un de mes arrières grands-pères a occupé toutes les dernières années de sa longue vie à cela : je sais de qui je tiens). <br /> Pour travailler, j'avoue honteusement que je les néglige, mes dictionnaires : quand je bute sur un mot, pour aller plus vite, j'ai plutôt tendance à utiliser les dictionnaires électroniques, tels que le TLFI. Pourtant, ma quinzaine de dictionnaire est à portée de main... Mais ils savent qu'ils sont là pour le plaisir, alors, ils ne sont pas trop jaloux.<br /> Pour finir, je préciserai que ma préférence va définitivement au Robert, plus précis dans ses définitions et sur l'étymologie que le Larousse.
Répondre
D
Alcib: Tu as bien raison de souligner toutes les ressources en ligne auxquelles nous avons accès. Elles sont très précieuses!<br /> <br /> A. De Caux: Le dictionnaire rouge est maintenant en possession de ma soeur, si elle l'a toujours. Tu fais bien de mentionner que maman l'a acheté avec sa première paie. J'avais oublié ce détail qui illustre bien notre amour familial des dictionnaires! Quant au Larousse encyclopédique, je suis bien fière d'avoir mis la main dessus! Et je l'utilise constamment.
Répondre
A
Je partage l’engouement de Danaée pour les dictionnaires, ces chemins de connaissance. Et sa mère aussi, qui s’était procuré avec sa première paye d’adolescente le dictionnaire rouge décrit dans ce billet. <br /> <br /> Par ailleurs, quand Danaée a quitté la maison, elle a emporté dans ses bagages le Dictionnaire Larousse encyclopédique en 12 volumes de la famille. La collection trône depuis bien en vue dans sa bibliothèque. <br /> <br /> Elle m’avait fait promettre ce legs de départ au début de son adolescence, mais il semble que j’avais oublié d’en informer sa mère. C’est donc avec surprise que cette dernière fut mise devant le fait accompli, en voyant Danaée mettre l’encyclopédie dans ses boîtes!
Répondre
A
Tu as raison : les dictionnaires, même s'ils n'apprennent pas directement à agencer les mots, nous en font découvrir la richesse tout en nous faisant connaître l'existence de nombreuses réalités matérielles ou intellectuelles.<br /> Je dois sans doute mon amour des mots, comme toi, à un dictionnaire Larousse classique, abondamment illustré (en noir et blanc et en couleurs) que ma mère a consenti à me procurer quand j'ai eu huit ans. Il s'agissait d'un dictionnaire très savant pour un petit garçon de huit ans, mais je crois que ma mère n'a jamais regretté cet investissement. Bien des pages s'en détachent facilement, mais j'ai conservé ce dictionnaire que mes soeurs cadettes m'ont souvent emprunté.<br /> Nous avons accès maintenant à de nombreuses ressources équivalentes sur ordinateur et par Internet : la dernière version d'Antidote est un logiciel formidable, le Trésor de la langue française, le site de l'QLF, etc. Le plaisir de feuilleter un dictionnaire, d'aller à la découverte de mots nouveaux ou à la redécouverte de mots que l'on croyait connaître ne sera jamais tout à fait remplacé parce lui de l'exploration informatique.<br /> Que dire des dictionnaires spécialisés ? Les dictionnaires analogiques, de synonymes, des cooccurrences, le dictionnaire actuel de l'éducation, etc.
Répondre
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Publicité
Archives
Publicité