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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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4 février 2008

Mon contrat d'édition

contractLa relation entre l’auteur et l’éditeur se scelle officiellement lors de la signature du contrat d’édition. C’est une étape importante du processus, bien sûr. Comme il s’agit d’un contrat, celui-ci doit être étudié en détail afin d’éviter les mauvaises surprises…

Pour les nouveaux auteurs qui en sont à leur première expérience de signature de contrat, comme c’est mon cas, l’Union des écrivains québécois a publié un petit livret destiné à mettre en garde les auteurs contre un nouveau contrat qui circule de plus en plus dans le milieu de l’édition. Dès le début de mes démarches, j’ai fait venir ce document pour l’étudier (fortement encouragée en ce sens par ma maman avocate…).

D’autre part, j’ai aussi lu les considérations de Pierre Tisseyre qui consacre un chapitre entier au contrat d’édition dans son livre L’art d’écrire. J’ai eu ainsi la version d’un éditeur. De plus, dans L’amour du livre, Denis Vaugeois, le fondateur de Septentrion, a aussi donné sa vision du contrat d’édition. Dans ce cas, non seulement j’avais la version d’un éditeur face à la relation avec les auteurs mais en plus j’avais un indice sur la mentalité qui prévaut chez Septentrion à cet effet. Je me trouve assez choyée : chez Septentrion, cette relation se fonde d’abord sur une confiance mutuelle et le respect.

Mieux : les éditions du Septentrion ont mis directement sur leur site le contrat type qu’ils proposent à leurs auteurs. Je dois dire qu’avant même d’avoir été contactée par Éric Simard, j’en avais pris connaissance. Cela a fait partie de mes nombreuses tentatives de démystification du monde de l’édition.

Même si ma relation avec Septentrion a commencé en juillet 2007, on ne m’a parlé de contrat que vers la fin du mois de novembre. On m’a alors fait parvenir une copie du contrat type, que j’avais par ailleurs déjà étudié.

Lors de ma dernière rencontre avec mon directeur littéraire, Éric Simard, Gilles Herman est venu me rencontrer et me parler plus précisément du contrat. Il voulait savoir si j’avais des questions, des inquiétudes, quoi que ce soit qui me tracasserait, et se disait ouvert pour répondre à mes interrogations. Comme c’est lui qui est l’éditeur, il est préoccupé par les questions d’ordre pratique : la date de remise du manuscrit définitif, la date de parution éventuelle, le titre, etc. Au-delà de la signature du contrat lui-même, ce sont tous ces détails qui m’ont impressionnée. Soudainement, j’ai eu une impression très forte de «concrétisation» de mon projet.

La date de signature du contrat n’est pas encore fixée, mais cela se rapproche. À la suggestion d'Éric, j’ai donc revu le contrat type en fin de semaine, juste pour voir si j’avais des questions, des choses à éclaircir.

Je dois dire que le contrat de Septentrion, même s’il ne va pas entièrement dans le sens où le souhaiterait l’UNEQ (notamment concernant la cession des droits de publication et aussi en ce qui concerne le droit de préférence), est assez différent du contrat proposé par l’ANEL (Association nationale des éditeurs de livres). Mais en s’arrêtant également sur le point de vue de l’éditeur lui-même, on comprend mieux les clauses du contrat. Ce contrat me semble très correct, dans la mesure de mon inexpérience.

J’ai cependant eu des interrogations, par exemple, en tant qu’auteur, je m’engage à avoir les droits sur tout le texte que je présente. Toutefois, en ce qui me concerne, je cite parfois des auteurs (en indiquant toujours la source), mais je n’ai pas eu les droits de reproduction de ces extraits. Il s’agit donc de voir si tout est légal. Éric doit en discuter avec Gilles Herman.

Autre interrogation : le contrat stipule que je toucherai 10% du prix de vente de chaque livre et que 2% sera versé à la personne en charge de la finalisation du manuscrit. Est-ce que cette personne est bien Éric? Réponse : oui, c’est bien lui!

Lors de la signature, d’autres détails seront précisés comme le nombre de livres qui me seront donnés, le nombre de copies qui iront en service de presse, la date de remise du manuscrit définitif, etc. Tous ces petits détails qui, pour moi, commencent à indiquer que mon projet est sur les rails et en route pour les tablettes des librairies. Et, sincèrement, je trouve ça assez excitant!

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Commentaires
D
Zanzie! C'est chouette de te voir passer par ici! J'ai en effet eu vent de ta "fuckitude"... J'espère que ça va mieux. De mon côté, en effet, ça prend forme!
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Z
Ben dis donc, collègue, ça prend forme! Ça fait du bien, n'est-ce pas? Et quel travail!<br /> <br /> Z. qui sort doucement de sa fuckitude
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D
Choubine: Tout le plaisir est pour moi!<br /> <br /> Lux: Oui, ça se concrétise... tranquillement. Concernant les coulisses de l'édition, je les découvre moi-même presque en même temps que vous! De ton côté, je pense que tu as eu l'occasion de voir les coulisses du monde du théâtre qui constitue, également, un monde de création très similaire à l'écriture (surtout quand il est question d'écriture scénique).<br /> <br /> Éric: Quelle bonne nouvelle! Ça me rassure vraiment, étant donné l'importance de certaines citations comme moteur narratif du roman. Cependant, ce n'est pas tant la longueur des citations que leur âge qui, moi, me donnait à penser que tout serait ok.<br /> <br /> Lux: Il fait bien ça, n'est-ce pas? :)<br /> <br /> Seb: Je suis assez confiante. À Québec, Septentrion a une réputation "béton" comme on dit par chez vous. C'est une bonne maison d'édition qui fait attention à ses auteurs. Pour ta chaîne de révélations... eh bien! J'irai voir ça. Mais je ne te garantis rien. Je croule sous les choses à faire et je fonctionne actuellement par priorité!
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S
Grande étape, le contrat d'édition. A lire attentivement, certes, mais quand on a affaire à des maisons qui ont pignon sur rue (et dont la renommée risquerait d'être entachée en cas d'entourloulpes), on peut aussi faire confiance.A part ça (ça n'a aucun rapport) je t'ai inscrite (à ton insu) pour une chaîne de révélations insignifiantes (il est indispensable qu'elles soient insignifiantes !) Plus de détails sur mon blog.
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L
Dis donc Danaée, tu as un supporteur très supportant et rapide pour te rassurer. Fantastique ce Éric!
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