Bonjour la police!
Dans mon roman, quelqu'un meurt. (Bon, ça y est. Un punch brûlé...)
En fait, il y a plusieurs personnes qui meurent (ok, plein d'autres punchs brûlés...). Cependant, un des cas me posait problème, parce que je voulais que ça colle à la réalité. Donc, en vue de rendre mon roman cohérent, et éviter d'écrire des faussetés (en admettant que d'écrire de la fiction ne soit pas, d'un bout à l'autre, des faussetés!), j'ai pensé que pour en avoir le coeur net je n'avais qu'à téléphoner à la Police de Québec pour avoir réponse à mes questions.
Rien de bien compliqué en fait. Juste savoir comment ça se passe quand des policiers sont appelés sur un lieu et qu'ils découvrent un corps. Comment rejoint-on la famille, par exemple. Comment procède-t-on pour la trouver, cette famille? Et si la famille n'est pas dans la même ville, ni même la même province?
Alors j'ai appelé. J'ai expliqué brièvement ce que je souhaitais savoir et le policier au bout du fil m'a transférée au Commandant... mais je suis tombée dans la boîte vocale et j'ai laissé un message.
Quelques jours ont passé avant qu'on me rappelle enfin. J'étais même sur le point de relancer, me disant que je ne devais sans doute pas être une priorité. (Non mais! La romancière qui a besoin de précisions pour son roman, ça peut même rebuter...) Mais non, on ne m'avait pas oubliée ou tablettée. Une policière qui travaille aux communications me redonnait des nouvelles, préoccupée, en fait, de bien cerner mon "besoin": voulais-je des informations très précises (alors mieux valait m'adresser à la personne liée à la Loi d'accès à l'information) ou simplement des renseignements informels (auquel cas elle pouvait me répondre de son mieux).
Je n'écris pas un roman policier. Donc les détails n'ont pas à être d'une précision chirurgicale. En plus, je m'attarde beaucoup plus à l'ambiance qu'à des descriptions maniaques. Bref, je pouvais fort bien m'accommoder de renseignements informels. Ensuite, je ferai en sorte que le roman tienne compte de cette réalité et que l'histoire coule bien. Qu'on ne tique pas. Ainsi, j'ai obtenu, dans l'ensemble, réponse à mes questions.
J'entre maintenant dans le dernier droit du roman. Toujours ma "vingtaine" de pages à écrire (quand on me demande combien de pages il me reste, c'est toujours ma réponse!). C'est peut-être trente, ceci dit. Mais ce qui importe, c'est que mon directeur littéraire ait en main le manuscrit le 3 janvier.
**
Source de l'image: Radio-Canada.