La puissance du "deadline"
Je suis une grande rêveuse. Éveillée comme endormie, d'ailleurs.
Et quand j'écris, je dois parfois lutter pour rester centrée. Distraite par mille et un détails captés autour de moi ou les idées qui me traversent l'esprit.
Distraite et rêveuse, donc.
Pourtant, quand l'inspiration se pointe et que j'arrive à rassembler assez d'éléments, je peux écrire de longues périodes et, ainsi, avancer rapidement dans la trame du roman. Ces sortes de transes m'ont portée pour l'écriture d'Enthéos et j'ai souhaité qu'elles surviendraient encore pour Orphée. Or, bien que j'ai eu certaines belles "vagues", je n'ai pas surfé comme ce fut le cas d'Enthéos. Ça m'a angoissée au départ, puis je me suis faite à l'idée que ce roman s'écrirait par à-coups. Et c'est ainsi que j'ai l'ai écrit depuis juin 2008.
Juin 2008!
J'ai dépassé plusieurs des deadline que je m'étais donnés. Au départ, je visais l'automne 2010. Puis 2011... En 2012, il y a eu Soleil en tête, venu repousser à l'arrière-plan Orphée. Et voilà que j'espérais présenter un premier manuscrit à mon éditeur cet hiver pour le publier à l'automne 2013.
Or, mon directeur littéraire vient de m'enlever mes illusions. Il n'a pas encore lu la première version du manuscrit et celui-ci devrait être achevé dans les semaines qui viennent, "idéalement avant les Fêtes", pour que ce soit possible d'envisager l'automne 2013 pour la parution. Et même là, Éric me dit que "c'est presque irréaliste".
Irréaliste, peut-être. Mais pas impossible.
J'ai hâte d'avoir terminé ce roman pour passer à mon prochain projet, Catharsis.
Donc allez ouste, la Julie!
Tu as un deadline à respecter!