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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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12 avril 2008

Le coup de fil que je n'ai pas reçu

telephone_noirRécemment, un auteur publié dans une grande maison d'édition, sachant que j'allais être moi-même éditée bientôt, s'informait de mon degré d'excitation en faisant référence à sa propre émotion lors du coup de téléphone tant attendu.

Que répondre?

Je n'ai jamais eu de coup de téléphone.

Je le vois bien en furetant d'un blog à l'autre, en lisant les aspirants auteurs ou ceux qui ont enfin un pied dans la réalité de l'édition: les expériences varient, d'une fois à l'autre. On ne passe pas tous par le même chemin. Toutefois, on a tous, à un degré ou un autre, des attentes, des idées préconçues sur le monde de l'édition.

Moi, je m'imaginais recevoir, un bel après-midi, un appel téléphonique. On m'aurait dit que mon manuscrit avait été sélectionné, qu'on me proposait un contrat d'édition. À partir du moment où mes manuscrits sont partis, lancés comme des bouteilles à la mer, j'ai attendu ce coup de téléphone.

C'est un courriel que j'ai reçu. Et encore. Aucune promesse. Rien de concret. On me disait s'intéresser à mon roman, mais le manuscrit devait être retravaillé. Et encore... J'ai retravaillé mais je ne savais pas si j'accumulais les heures et les efforts sans but. J'ai continué à douter.

J'ai eu des indices que mon projet se concrétisait dans le courant de l'automne. Et, tout récemment, j'ai signé mon contrat.

Et le doute persiste sur la date de sortie du livre. Août?

Je rencontre l'autre directrice de la collection Hamac lundi. Elle a lu mon manuscrit pour la première fois la semaine dernière. Elle m'a écrit, me disant qu'elle aime beaucoup. Toutefois, il me reste du travail à faire sur certaines de mes phrases dont l'effet n'est pas toujours juste.

Nous sommes déjà à la mi-avril et, si mon manuscrit doit sortir en août, il faudra qu'il soit prêt le 1er mai.

Deux semaines pour faire les dernières retouches. Cela sera-t-il suffisant?

Ainsi, je vis encore le doute. Ayant pris l'habitude d'un processus étalé sur une longue période de temps, je n'ai pas vécu ma montée d'adrénaline.

Et quand le téléphone sonne, mon coeur ne sursaute plus.

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Commentaires
L
Bonne stratégie et je me propose comme volontaire mais il n'y a pas urgence encore
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D
Alcib: Je pense en effet que les auteurs qu'on voit (et ils sont peu nombreux...) sont ailleurs, quand arrive enfin le moment de la sortie de leur livre. Le processus est assez long, à ce que je constate... surtout quand on remonte à l'idée de départ, avant même le début de l'écriture! Dans mon cas, ça remonte à loin. <br /> <br /> Pour ce qui est de la relecture et du retravail des textes, je ne pense pas que toutes les maisons d'édition fassent le même travail minutieux. Évidemment, certains auteurs ont moins besoin de retravail que d'autres. Moi, je ne suis pas une "orfèvre" du texte. J'écris à chaud et il me faut ensuite revoir mes tournures, les répétitions, etc. Mais j'ai aussi la chance de travailler avec des gens pour qui ces détails sont importants. Tu as raison de mentionner que trop de livres sortent mal écrits parce que mal relus... Question de priorité, sans doute. Je pense que certaines maisons sont "pressées" de sortir des titres... pour des raisons de subventions.<br /> <br /> Lux: En fait, avec le temps, le roman a changé, mais subtilement. Tu te retrouveras sans problème. C'est juste que le texte est resserré. Mais rien de ce qui était central et qui donnait la "couleur" au roman n'a été retiré. Quant à la "vie" propre du livre après sa sortie, j'ai bien hâte de constater ça. C'est un phénomène qui m'intrigue beaucoup, cette vie multiple, ces interprétations diverses selon les lecteurs. On verra bien!<br /> <br /> Michel: Alors ça prouve bien que chaque cas est différent! D'ailleurs, j'ai hâte de voir comment ça se passera pour les prochains manuscrits que je proposerai. Car il y a la clause de "premier refus", dans mon contrat.<br /> <br /> Béo: Ça se peut bien que ce soit vraiment à ce moment-là que j'ai enfin ma montée d'adrénaline!<br /> <br /> Lux: Je m'imagine parfois... Mais c'est aussi avec la peur au ventre que j'y pense. Car le Salon du Livre, ça peut être un vrai cauchemar quand personne n'arrête à notre kiosque. Mais je vais prévoir le coup et faire un horaire à tous mes proches, de sorte que j'aurai des visites sporadiques toutes les heures! :))
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L
Oui, je suis d'accord avec !Béo!<br /> Imagine en plus quand tu seras assise à une table au mois d'avril 2009, en train de signer des exemplaires de ton premier roman et de jaser de ton futur deuxième avec les visiteurs du Salon du Livre de Québec. WOW!
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!
Je te prédis une excitation extraordinaire quand l'objet aura pris sa forme qu'on retrouvera en librairie ;)
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M
Moi non plus «je n'ai jamais eu de coup de téléphone» sur l’acceptation de mon manuscrit, mais en montant les marches de ma maison d’édition avec mon éditeur, «Nous allons publier ton livre»... qu’il m’annonça. Ce fut une heureuse surprise. C’est parfois ainsi dans ce merveilleux monde de l’édition.<br /> michel
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