Remettre la machine en marche
Je sais que je ne suis pas très régulière sur ce blog. Mes statistiques de fréquentation sont d’ailleurs à l’image de cette irrégularité. Je n’écris pas assez souvent pour développer un réel intérêt chez les lecteurs potentiels. Mais bon. Je n’ai pas mis en ligne ce carnet pour y attirer des foules mais pour rendre compte de mon processus d’écriture, de mes démarches vers une éventuelle publication. Et c’est bel et bien encore le rôle que ce blog joue. S’il est parfois silencieux, c’est qu’alors mon processus créateur l’est aussi.
En fait, je dois avouer que je n’ai pas retouché à mon manuscrit depuis les dernières corrections effectuées en août. Depuis, j’ai eu les commentaires de mon directeur littéraire, mais je n’ai pas trouvé le temps pour retravailler mon texte. Happée par le quotidien, l’enseignement à temps plein, et ma vie familiale, je n’ai pas réussi à ménager ces espaces quotidiens qui m’auraient permis de replonger en moi-même pour retrouver le fil de l’inspiration.
Aujourd’hui, cependant, je m’y remets. Oh! Tranquillement. Il me faut reprendre contact avec le texte, d’abord. Car les semaines, les mois ont passé. L’univers de mon roman m’échappe. Mon héros, sa quête. Tout m’apparaît dans un brouillard flou. Mais je renoue avec l’histoire en me relisant. Je me réapprivoise lentement. Je me réentends penser. Je refais les liens entre les mots et les idées.
J’aurais aimé ne pas vivre cette rupture avec mon texte, mais je fais ce que je peux dans les circonstances. Et ce recul n’est peut-être pas une mauvaise chose. Je n’ai pas le choix, de toute façon. Aussi bien y trouver des avantages.
Mais l’urgence d’en arriver à un résultat se fait sentir (notamment avec la signature imminente d’un contrat d’édition) et, pour y arriver, j’aurai à mettre dans mon horaire des plages réservées uniquement à l’écriture. Car j’ai un contrat d’enseignement à plein temps pour la session d’hiver et je ne peux me permettre un autre quatre mois de silence.
Je dois donc remettre la machine en marche. En espérant que je sois capable de conserver mon rythme. Le contact étroit avec le roman, sa trame. Ne pas perdre le fil à nouveau.