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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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29 novembre 2007

Remettre la machine en marche

rouagesJe sais que je ne suis pas très régulière sur ce blog. Mes statistiques de fréquentation sont d’ailleurs à l’image de cette irrégularité. Je n’écris pas assez souvent pour développer un réel intérêt chez les lecteurs potentiels. Mais bon. Je n’ai pas mis en ligne ce carnet pour y attirer des foules mais pour rendre compte de mon processus d’écriture, de mes démarches vers une éventuelle publication. Et c’est bel et bien encore le rôle que ce blog joue. S’il est parfois silencieux, c’est qu’alors mon processus créateur l’est aussi.

En fait, je dois avouer que je n’ai pas retouché à mon manuscrit depuis les dernières corrections effectuées en août. Depuis, j’ai eu les commentaires de mon directeur littéraire, mais je n’ai pas trouvé le temps pour retravailler mon texte. Happée par le quotidien, l’enseignement à temps plein, et ma vie familiale, je n’ai pas réussi à ménager ces espaces quotidiens qui m’auraient permis de replonger en moi-même pour retrouver le fil de l’inspiration.

Aujourd’hui, cependant, je m’y remets. Oh! Tranquillement. Il me faut reprendre contact avec le texte, d’abord. Car les semaines, les mois ont passé. L’univers de mon roman m’échappe. Mon héros, sa quête. Tout m’apparaît dans un brouillard flou. Mais je renoue avec l’histoire en me relisant. Je me réapprivoise lentement. Je me réentends penser. Je refais les liens entre les mots et les idées.

J’aurais aimé ne pas vivre cette rupture avec mon texte, mais je fais ce que je peux dans les circonstances. Et ce recul n’est peut-être pas une mauvaise chose. Je n’ai pas le choix, de toute façon. Aussi bien y trouver des avantages.

Mais l’urgence d’en arriver à un résultat se fait sentir (notamment avec la signature imminente d’un contrat d’édition) et, pour y arriver, j’aurai à mettre dans mon horaire des plages réservées uniquement à l’écriture. Car j’ai un contrat d’enseignement à plein temps pour la session d’hiver et je ne peux me permettre un autre quatre mois de silence.

Je dois donc remettre la machine en marche. En espérant que je sois capable de conserver mon rythme. Le contact étroit avec le roman, sa trame. Ne pas perdre le fil à nouveau.

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Commentaires
S
En ce temps des fêtes, je te partage cette énergie dont tu m'as gratifiée sur Facebook aujourd'hui. Une énergie qui nourrira la persévérance si essentielle dans l'édification d'une oeuvre... dans quelque domaine ce soit. Perso, j'ai cette persévérance, mais parfois une difficulté à conclure et rendre le tout public. Ta récente réussite à publier m'a beaucoup impressionné. Sincèrement. Bien que ce ne soit pas un roman que j'envisage publier, j'oserai m'inspirer de ta réussite pour nourrir à mon tour ma démarche de création, de conception...<br /> Merci... :-)
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D
Seb: Je me replonge finalement dans le texte avec beaucoup de plaisir. Pas encore assez à mon goût, mais j'aurai plus de temps dans les prochains jours. Je craignais un peu d'être en panne d'inspiration et d'avoir du mal à raccrocher, mais non. Je suis retombée sur mes pieds sans mal. Pour ce qui est de me consacrer uniquement à l'écriture, comme tu le dis si bien, je peux en rêver... mais je sais aussi que je me nourris de tout le reste, qui finit par être aussi essentiel que ces périodes d'écriture.<br /> <br /> Marie: Je ne pense pas que la maladie soit essentielle dans le processus de création, mais il est vrai que la création artistique nait souvent dans un contexte de souffrance. Bien des créateurs en font mention. Pour ma part, effectivement, la maladie a été un déclencheur, sans compter qu'elle m'a fournit du temps, parce que j'ai eu un long congé de maladie. On peut dire que ça m'a fouettée.
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M
Très émue par le résumé de "voici la coupe". A tel point que je voudrais participer aux encouragements. <br /> Je déplore ma propre déstructuration à l'image de Thomas pour pouvoir un jour écrire efficacement (des romans, ce dont je rêve). Dois-je moi-même faire face à la maladie pour trouver l'Essentiel? l'as-tu découvert?
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S
Comme dit Lux, quelques mois de pause permettent de revenir au texte avec du neuf en tête et donc d'enrichir son texte. En complément, je dirais que le fait d'oublier un peu ce que l'on a écrit permet de se mettre (presque) dans la position du lecteur : en redécouvrant son roman, en étant obligé de se replonger dans l'ambiance, on voit mieux les passages qui manquent de clarté, ou qui nécessitent un petit rafraîchissement du style. Des éventuelles incohérences pourront aussi sauter aux yeux alors qu'on ne les voyait pas avant de faire la pause, parce qu'on avait trop le nez dans le guidon. <br /> Habituellement, quand je finis un roman, j'aime bien laisser passer une période de "changement d'air" pour y revenir ensuite, avec l'esprit et le regard neufs. Je comprends donc ce que tu vis actuellement. <br /> Quand au fait de pouvoir se consacrer uniquement à l'écriture, n'en parlons pas... ou seulement la nuit dans nos rêves !
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D
Choubine: En fait, ça me rassure moi-même d'avoir au moins relu en partie le texte. Le reste en découlera bien vite.<br /> <br /> Venise: Ah! Comme j'envie le mode de vie des écrivains qui ont la possibilité de tout mettre de côté pour écrire. Mais ce n'est pas mon cas. J'ai d'ailleurs plein d'idées pour un éventuel billet concernant cet état des choses... Ma vie est beaucoup plus fourmillante. Mais si je veux écrire, il faut que j'accepte cette réalité et que je m'y adapte. C'est ce que j'ai compris depuis les dernières années.<br /> <br /> Lux: Ce recul est certainement positif, d'une certaine façon. J'ai en effet un regard beaucoup plus critique sur mon travail. Mais en même temps, il me faut faire un plus grand effort pour fusionner à nouveau avec le texte. On verra bien ce que ça donnera.
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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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