Mnémosyne
Mère des Muses. Grande déesse.
C'est elle qui nourrit mes préoccupations actuelles et qui constitue le coeur du roman dans lequel j'avance et où se profile le personnage d'Orphée. Car non, ce n'est pas Janus qui verra le jour prochainement, bien que cette idée continue de mûrir et qu'elle sera, tôt ou tard, prise à bras le corps.
Il y a longtemps que je n'ai pas donné signe de vie sur ce carnet, préservant le plus possible chaque minute de mon temps pour l'écriture. Et le temps me presse d'autant plus que, récemment, mes ennuis de santé sont revenus me hanter.
L'inspiration est au rendez-vous, même si elle n'est pas fluide. Qu'elle arrive par à-coups. Que je grapille les paragraphes. Que j'ai appris, avec les semaines, les mois... oui, les années, maintenant (!), à me réjouir de tout ce qui progresse: que cela prenne la forme de quelques mots à une page... Même si je suis loin des dizaines de pages quotidiennes que j'arrivais à écrire dans mes moments de frénésie d'écriture, en chimiothérapie, et qui ont donné naissance, en un temps reccord, à Enthéos.
Plusieurs me demandent combien de pages j'ai écrites. Alors voilà, j'en suis à 144.
Mais qu'est-ce que cela signifie, en fait, par rapport à mon idée, au plan que j'ai en tête?
Eh bien, disons que je considère avoir écrit à peu près les deux tiers du roman. Peut-être un peu moins. Et que je me donne comme objectif de présenter une première version de mon manuscrit à Éric Simard, mon directeur littéraire (qui ne semble pas trop désespérer de moi!), vers mars-avril. En fait, symboliquement, j'aimerais que ce soit au printemps.
D'ici là, je consacre mon lundi à l'écriture... et tout le temps que je réussis à trouver!
Image: Mosaïque représentant Mnémosyne, Antioche, 2e siècle avant J.-C. Musée d'Antakya, Turquie.