Dans Cyberpresse

Tiens? Serait-ce la première critique "vraiment" négative de mon roman?

Je viens de trouver la critique d'Elsa Pépin de la Presse, sur le site de Cyberpresse.

Elle dit que je manque d'âme, comme mon personnage principal.

Eh bien. Je ne sais trop quoi dire d'autre que de constater que c'est plutôt le contraire que j'ai entendu et lu depuis le début concernant mon écriture et le roman. Mais je ne veux pas non plus passer pour celle qui n'est pas capable de prendre la critique!

Disons que, curieusement, je suis contente de voir enfin comment on réagit quand on ne se fait pas flatter dans le sens du poil!

Je vais sans doute m'en remettre.

Et rapidement!

Elsa Pépin, "Ressusciter les Anciens", La Presse, 12 octobre 2008.

Comments

[Julie GravelR]

Gilles D: Je me doutais bien que tu n'étais pas d'accord avec elle... Mais je suis d'accord aussi que Mme Pépin aurait dû tourner sa phrase autrement ou nuancer son affirmation. Et puis, concernant ce débat, je pense qu'il a pris cette ampleur justement parce qu'elle a été toucher quelque chose qui, à mon sens, est plutôt ce sur quoi je m'appuie. Dans mon livre comme dans ma vie. Au moins, d'autres ont vu les choses différemment de cette Elsa-là. Et dire qu'elle porte un si beau prénom! :)

[Gilles D]

Oui, l'auteure, c'est toi. Et, sans vouloir éterniser le débat, c'est justement à propos de l'auteure qu'elle dit qu'il y a un manque d'«âme», donc dans ta façon de raconter cette histoire, pas de Julie dans la vie de tous les jours. Elle aurait pu dire que tu manques d'entheos... :)

Je ne suis pas d'accord avec elle, en passant...

[Julie GravelR]

Venise: Je ne sais pas si on peut dire qu'elle a perdu toute crédibilité... en fait, cela dépendra de la manière dont les lecteurs de La Presse réagiront à ses dires.

Seb: Merci de ton mot, en tout cas. Je pense aussi que le livre est assez accessible. Et je suis surprise également de cette confusion entre l'auteur et le narrateur...

Gilles D.: J'aimerais bien lire cette phrase comme tu sembles la lire... Cependant, je n'y arrive pas! Cela va comme ça: "Or il semble que l'auteure ait, par un étrange effet miroir, le même problème que son personnage: elle manque d'âme, son histoire est désincarnée."
L'auteure, c'est moi. Le "elle" manque d'âme, c'est moi. Le même problème que "SON" personnage... Mmmm. Difficile de lire cela autrement. À mon sens. Je veux bien croire toutefois que ça n'ait pas été son intention de dire cela comme ça. Un texte peut-être écrit vite, comme la lecture du livre qui n'a pas dû lui prendre très longtemps. Du moins, pas assez longtemps pour s'en imprégner et se laisser toucher.

[Gilles D]

Je crois qu'il faut lire toute la phrase... «Elle manque d'âme, son histoire est désincarnée». Il m'apparaît évident que Mme Pépin ne dit pas que tu manques d'âme de façon générale, mais plutôt dans ta façon de raconter l'histoire. C'est impossible qu'elle ait voulu parler ainsi de toi comme femme, mère, enseignante, etc... Je ne vois pas comment on peut même imaginer que ça aurait pu être son intention.

[Seb]

Dire que l'auteur manque d'âme est une erreur, certes, mais c'est surtout hors de propos : la critique littéraire est la critique d'une oeuvre pas de son créateur.
Par ailleurs, je n'ai pas eu le sentiment qu'Enthéos était réservé aux intelectuels : il présente au contraire les références et réflexions de façon simple et accessible à tous.
Bon, je sais, je ne fais que répéter ce que les autres ont déjà dit. Mais je tenais à le faire.