Une journée exaltante
Mercredi midi, après notre entrevue chez Christiane Charette, Éric et moi sommes allés dîner et décompresser un peu.
Éric était particulièrement content de l'entrevue. Moi, j'avais la tête vide, ayant complètement oublié ce que j'avais bien pu dire, penser, etc. Évidemment, j'étais moins enthousiaste qu'Éric, justement parce que mes impressions étaient moins claires.
Mais j'étais aussi préoccupée par le reste de la journée, notamment par ma rencontre avec Tristan Malavoy-Racine, responsable de la section littéraire du journal Voir. Le rendez-vous avait lieu au Café Crème, sur la rue Ste-Catherine. Nous nous y sommes rendus quelques minutes à l'avance.
Tristan est arrivé avec quelques minutes de retard. Pas grand-chose. Juste le temps de me faire douter que l'entrevue soit peut-être annulée. Mais ce n'était pas le cas. J'ai donc fait la rencontre du fameux Tristan Malavoy-Racine, qui connaît un peu Éric. Alors que ce dernier prenait ses affaires pour nous laisser seuls (Éric caressait vaguement le projet de retravailler son manuscrit pour son prochain recueil de nouvelles qui devrait sortir en janvier), Tristan lui a proposé de rester, en me consultant. Je n'avais aucune objection. Ainsi, nous avons discuté du roman, des thèmes et symboles que j'ai utilisés (j'ai d'ailleurs trouvé que Tristan est celui qui s'est le plus intéressé, jusqu'à présent, à l'aspect symbolique du récit). Il a aussi été question de la nouvelle direction de Hamac, de sa belle présentation (non mais, ils sont beaux, les Hamac, non?). Tristan avait presque terminé le roman. Il m'a avertie qu'il y aurait un aspect "critique" également, qui viendrait avec l'entrevue. J'ai bien hâte de voir ce qu'il aura pensé du roman, car j'ai eu du mal à cerner son attitude et à intrpréter ses réactions lors de notre conversation.
Vers 15h30, nous étions à l'autre bout de la ville pour notre passage à CIBL. C'était Louis-René Beaudin, un de mes grands amis, qui nous recevait à son émission, et le contact a été très chaleureux. Entre les deux blocs de l'entrevue, il a même fait jouer la chanson des Colocs "Ma petite Julie", un clin d'oeil aux circonstances des débuts de notre amitié.
Enfin, à 17h, nous étions devant la Cinémathèque pour le lancement de la rentrée. L'activité était organisée par quatre maisons d'édition "engagées": Lux, Éco-Société, Remue-Ménage et Septentrion. Une quinzaine de libraires ont répondu à l'appel. Quelques auteurs étaient présents pour parler de leurs livres. J'ai moi-même présenté Enthéos brièvement. L'ambiance était décontractée. J'ai discuté avec les gens, certains sont venus me parler de mon roman qu'ils avaient lu.
À 22h, nous étions sur le chemin du retour. Fourbus. Contents, cependant. Encore fébriles de tant d'émotions. La tête bourdonnante. Vers minuit, nous nous sommes entendus en reprise à Christiane Charette. Curieuse impression que de se réécouter parler! Enfin, j'avais une idée plus claire de notre entretien. J'ai été très satisfaite de mes réponses et de la participation d'Éric.
Franchement, c'était une journée exaltante.