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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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2 octobre 2008

Studio 18

Julie_GR_et_Eric_SimardLes évènements, les émotions, les idées se sont bousculés à une vitesse folle hier. La mémoire flanche un peu, un état aggravé par le déficit de sommeil des derniers jours...

Tout d'abord, il faut dire qu'Éric avait réussi à obtenir une présence à l'émission de Christiane Charette depuis une dizaine de jours déjà. Mais comme nous voulions rester prudents, nous avons attendu d'avoir une confirmation finale avant d'ébruiter officiellement la nouvelle. Bien entendu, nos proches avaient été prévenus, mais je n'avais pas encore fait d'annonce sur ce blogue.

Donc, dès lundi, avec la confirmation officielle du recherchiste de Christiane Charette, l'excitation et l'appréhension ont monté de plusieurs crans. Mardi en fin de journée, nous partions pour Montréal, où nous avons dormi afin d'être déjà en ville le matin même et éviter ainsi les éventuels bouchons de circulation et tout stress supplémentaire.

Après une nuit de sommeil relativement "normale" (j'ai le souvenir d'avoir ouvert les yeux à chaque heure pour m'assurer en regardant le réveil-matin que je n'avais pas passé tout droit...), nous nous sommes mis en route pour aller prendre un bon café et un petit-déjeuner près des bureaux de Radio-Canada.

Avec chaque minute qui passait, mon stress montait. Éric, lui, demeurait relativement calme. Curieusement, plus le temps avançait, et moins nous avions de conversation, chacun plongé dans nos propres réflexions...

Vers 10h, nous étions dans le stationnement où déjà nous croisions des gens du monde des médias. Après avoir passé le temps à fouiner à la boutique et à arpenter les couloirs où étaient exposés des costumes d'émissions et de téléromans célèbres et à avoir regardé distraitement un extrait du film L'homme qui plantait des arbres, nous nous sommes présentés au guichet de l'accueil, vers 10h50.

Descente au sous-sol, studio 18.

L'émission était en cours. Le recherchiste qui avait contacté Éric nous a accueillis, nous expliquant un peu la marche à suivre et nous offrant de l'eau. Nous nous sommes assis sur les sièges devant le studio, dans le corridor. J'avais une vue en diagonale sur le studio de la chaîne Espace musique, où Stanley Péan faisait sa propre émission. Madame Charette a terminé une entrevue, ensuite Monsieur Maisonneuve a fait son topo pour son émission de ligne ouverte de 11h30. À l'heure pile, c'était le bulletin de nouvelles. Madame Charette est sortie du studio au pas de course, nous saluant gentilment. Ensuite, Bruno Guglielminetti, le réalisateur, nous a expliqué qu'il irait faire une petite capsule concernant le débat des chefs, qu'il y aurait enfin une pause musicale de quelques secondes qui nous permettrait de nous installer en studio et que ce serait ensuite notre tour. Madame Charette est repassée au même pas de course, retournant à son micro. Puis les choses se sont enchaînées.

Et puis, soudainement, nous étions en ondes, face à Christiane Charette, totalement là, présente, intéressée par ce que nous avions à dire. Elle a véritablement une belle écoute pour ses invités et je crois que l'énergie a bien passé entre elle, Éric et moi. Après avoir vidé la question de ma santé (il faut dire que cet aspect attire toujours beaucoup d'attention), nous étions enfin dans le vif du sujet: mon roman, la démarche d'écriture, le travail d'édition. L'entrevue m'est apparue comme une discussion passionnée, et j'y ai pris beaucoup de plaisir.

Une fois le micro éteint, la discussion s'est poursuivie quelques minutes. Nous étions les derniers invités et nous avons donc eu le privilège de nous attarder un peu. J'ai demandé à Christiane Charette si elle avait eu le temps de lire le roman, mais elle m'a répondu que non. Elle m'a alors parlé de sa vie très remplie, de sa grande peine de ne plus trouver de temps pour lire comme elle le voudrait. De ceux qui lui reprochent souvent de ne pas avoir lu les livres des auteurs qu'elle reçoit. Mais que lui faudrait-il faire? Ne plus recevoir d'auteurs parce qu'elle n'a pas lu leurs livres? Les priver de la tribune que leur offre son émission?

Une chose est certaine, c'est que j'étais ravie d'être reçue chez Christiane Charette. Encore ébahie de ma chance. Et si cette entrevue a touché des gens, si elle a pu donner envie de lire mon roman, alors Madame Charette a réussi, encore une fois, à donner un coup de main à un auteur. Pour moi, ça a beaucoup de valeur.

L'entrevue peut être écoutée en ligne, ici:

http://www.radio-canada.ca/radio/christiane/modele-document.asp?docnumero=65315&numero=1880

Source de la photo: Radio-Canada

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Commentaires
C
Je n'ai toujours pas lu "Enthéos" mais j'ai pu enfin trouver le temps d'écouter cette entrevue que je trouve très intéressante. C'est vrai que l'on sent qu'Eric a cru et croit en "Enthéos" ! C'est une belle alchimie entre vous, une belle expérience que vous vivez. :-)
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M
Faute de français sur ombre...Honte à moi...Devrais-je rester dans l'ombre?<br /> Hombre avec un H est un nom masculin désignant un jeu de cartes d'origine espagnole.<br /> Voila! De tout coeur avec toi...<br /> Marraine
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L
Bonjour toi,<br /> Je n'ai pas encore eu le temps d'écouter l'entrevue mais... J'étais mentalement avec toi depuis deux jours. Jeudi matin j'ai pris l'autobus en commençant à lire Enthéos et pfuitt! quelques secondes et 121 pages plus tard, j'arrive à Montréal envahi par le vécu de Thomas et Elsa et stimulé par les allusions passionnantes à la littérature et à l'histoire. Vendredi, durant ma réunion, j'avais des flash et certaines montées d'émotion qui me distrayaient un peu.<br /> À 18h00, enfin! Je reprend l'autobus et Enthéos et je replonge. Malgré les «conversations cellulaires agressantes» qui m'entouraient, j'ai été entrainé à nouveau, j'ai été touché, j'ai rêvé, j'ai souri et, à la même place que dans la première version, des larmes sont apparues.<br /> Hélas, quelques secondes et 250 km plus tard, j'ai dû arrêter ma lecture (p.217), encore troublé par toute cette intensité de vie.<br /> Cette dernière version est plus dense, plus précise et efficace mais ne perd pas sa fraîcheur ni sa candeur intense et je dirais provocatrice.<br /> J'ai aimé, j'ai adoré. <br /> Enthéos m'aide à comprendre que la littérature peut être l'art d'éveiller la vie intérieure en offrant sa propre intériorité en partage.<br /> Au plaisir de te lire et te relire
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M
Merci pour ces précisions. Ton blogue nous fait découvrir un aspect bien important pour un auteur, la mise en marché d'un roman. Pour être lu, un auteur doit se faire connaître. Parents, amis travaillent dans l'hombre, du bouche à oreilles... Toi, tu as la chance d'avoir le support d'une maison d'édition et d'un directeur litéraire qui a cru en toi, ce lien est très précieux. Connaissant ton emploi du temps, la famille, l'enseignement, les corrections...Je suis heureuse de savoir Éric avec toi...<br /> Planifié des entrevues, des salons du livre et quoi encore! <br /> Nous attendons la suite...<br /> Avec toute ma tendresse<br /> Marraine
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L
Ma belle amie,<br /> J'écoute présentement l'entrevue radiophonique. <br /> Cela me fait plaisir de t'entendre parler de ce que tu vis et de ce que tu as écrit.<br /> Il s'agit là d'une entrevue réussie, qui donne envie de se procurer ton premier roman qui ne sera sûrement pas le dernier, n'est-ce pas?<br /> Au plaisir!<br /> Lucie
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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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