L'objet livre
Hier, une boîte m'attendait chez mon éditeur: mes 15 exemplaires d'auteur.
Mon livre, enfin!
Il est très beau. Le format revu de la nouvelle collection Hamac lui sied à merveille. L'intérieur de la couverture est d'un beau vert brillant. Ça lui donne un air chic et branché à la fois. Je suis très fière.
Curieusement, en retournant chez moi avec ma boîte dans les bras, j'avais le coeur serré. Une tristesse. Une mélancolie. Je me sentais bizarre. J'aurais dû être excitée, avoir le goût de fêter... Et j'ai bien souligné le coup, en téléphonant à quelques proches et en levant un verre en compagnie de mes parents et d'un ami passé à l'improviste faire un tour. Mais cette impression étrange m'est restée toute la soirée.
L'ami passé à l'improviste, psychologue de son état, a suggéré que je vivais un deuil. C'est fort possible. Je vois arriver la fin d'une période très intense, où je me suis beaucoup investie. Maintenant, il me faut passer à autre chose.
Déjà, ce matin, j'allais mieux. Au département, j'ai apporté un exemplaire de mon livre pour le montrer aux quelques collègues présents sur les lieux. Ils trouvent le résultat très beau, eux aussi. Certains m'ont même assurée de leur présence au lancement. Ça me touche.
Et, de retour chez moi, j'ai commencé à rédiger des petits mots à l'endos des cartons d'invitation que j'enverrai la semaine prochaine. J'en ai environ 250 à faire... Pas le temps de m'ennuyer, donc!