Indispensables libraires

La rentrée littéraire bat son plein. Éditeurs et auteurs rivalisent d’ingéniosité en vue d’obtenir un peu de visibilité, de conquérir l’estime, le coeur des lecteurs. Oui. Se mettre en vue, sortir du lot.   

Et s’il existe des gens capables de faire la différence dans ce monde où tout peut sembler uniforme et du pareil au même, ce sont bien les libraires.

À l’heure où les librairies indépendantes vivent des heures noires, englouties par les grandes surfaces ou les super-librairies, ils résistent, les libraires de profession. Amoureux du livre, passionnés du partage de la littérature. Certes, ils voient défiler parfois beaucoup de clients manquant de curiosité, habitués à ne pas être dérangés dans leurs choix. Cherchant à retrouver les mêmes émotions, les mêmes auteurs. Mais le libraire est là. Suggérant, influençant. 

Pour le lecteur curieux, intéressés à la nouveauté ou simplement à poursuivre dans une même voie aimée, le libraire peut faire toute la différence. 

«- Tiens? Pourquoi ne pas essayer cette auteure? Ce poète? Cette historienne? - Vous croyez que ça me plairait? -Moi, j’ai aimé. Et voici pourquoi...»

Oui. Les libraires peuvent parler des livres. En expliquer les qualités... Ou leurs défauts. Car les libraires lisent. 

Ils sont d’abord des lecteurs avant d’être des «vendeurs». 

Nos porte-paroles, à nous, écrivains, en dehors de notre cercle intime, eh bien, ce sont les libraires.

C’est pourquoi hier était organisée par notre diffuseur Dimédia et Éric Simard, responsable des communications chez mon éditeur Septentrion (et aussi directeur littéraire!) une rencontre entre libraires et bibliothécaires et les éditeurs et quelques auteurs de la bannière Dimédia venus présenter la moisson d’automne 2012. 

Comme Soleil en tête est de la partie, j’y étais avec pour présenter en cinq minutes mon livre. Mais au delà de cette présentation, il y a eu le contact humain, chaleureux. Autour d’un bon repas et un verre de vin, quoi de mieux que de discuter de littérature, du Québec, de culture, de politique? Quoi de mieux pour prendre le pouls de cette vie qui bat, celle de la littérature? Bien vivante, même dans une ville comme Québec, si frileuse. Et si surprenante, aussi. 

Oh! Et j'ai vu mon livre qui vient tout juste d'arriver de chez l'imprimeur. Toujours un petit plaisir que de tenir dans ses mains l'objet livre.

Oui. Beau moment passé hier avec ces indispensables libraires.