Bilan et résolutions
Le début d’une année nouvelle. Prétexte à faire le bilan. Et, surtout, à établir des résolutions qui, selon les cas, résisteront plus ou moins à l’érosion progressive du quotidien.
J’aime les bilans. J’aime les listes. J’aime regarder le chemin parcouru. J’aime me fixer des buts. Cette année encore, et cette année surtout, cela m’apparaît important. Nulle envie pourtant de le faire ici, mais quand même. Puisque j’ai dédié ce carnet à mes réflexions concernant ma démarche d’écriture, au moins vais-je m’attarder l’espace de quelques lignes à un bilan de l’année 2009 et projeter mes souhaits pour l’année qui commence, sur le plan de l’écriture.
D’entrée de jeu, je dois dire que l’année 2009 restera sans doute pour moi une des pires années de ma vie, difficile à plusieurs points de vue. Pourtant, ma nature profonde m’a toujours interdit de me laisser aller à l’abattement (oh, à la déprime, oui… mais pas à l’abattement) donc j’essaie toujours de voir le positif en toute chose et, ma foi, il appert que, sous certains angles, on peut apercevoir quelques rayons de soleil. Oui. À qui sait le voir.
Disons-le - et l’activité ralentie de ce blog en a témoigné avec éloquence- 2009 a été à peu près stérile côté écriture. Côté écriture, dis-je bien, dans le sens où j’aurais aimé sentir la transe qui m’a habitée lors de l’écriture d’Enthéos. Replonger avec délice dans la rédaction effrénée d’un roman, avoir du mal à écrire aussi vite que mes pensées. Ô délice suprême! Alors, là, non. De transe littéraire, pas de trace. Certes, j’ai cru que Janus était prêt à passer sur papier, mais force est de constater qu’il n’est pas mûr. Pas encore.
Alors c’est ailleurs qu’il faut chercher la satisfaction : sur le travail fait. Sur la poursuite de la trajectoire d’Enthéos. Parce qu’il a continué sa route et, franchement, je serais bien mal venue de me plaindre de l’accueil reçu par mon roman quand on connaît le milieu littéraire québécois et qu’on sait le sort de la plupart des livres publiés, d’autant plus s’il s’agit d’un premier roman d’une pure inconnue. Donc l’hiver et le printemps ont vu encore quelques critiques littéraires ici et là, la plupart élogieuses. Il s’agit surtout de critiques sur des blogues personnels, mais notons aussi une critique dans la revue Québec français, en juin.
Mentionnons aussi le plaisir de rencontrer lecteurs, auteurs et amis au Salon du Livre de Québec, où j’ai participé à un atelier animé par Stanley Péan.
Par ailleurs, j’ai eu les chiffres de vente du livre à la fin avril, 823 exemplaires vendus, ce qui a fait d’Enthéos un des 20 meilleurs vendeurs chez Septentrion pour l’année littéraire 2008.
Enfin, Enthéos s’est mérité deux nominations pour des prix. Celui de la Ville de Québec, d’abord, puis celui des Abonnés des Bibliothèques de Québec. Un honneur qui m’a autant surprise que flattée.
Ce qui me fait peur, maintenant (mais ce n'est pas nouveau!), c’est de rester accrochée à Enthéos. D’être incapable d’écrire autre chose, de me renouveler. Et puis je me ressaisis. Je regarde en avant. Et je prends des résolutions.
Ainsi, en 2010, j’aspire à écrire un second roman. Ce ne sera pas Janus (pas encore), mais plutôt cette ancienne idée dont il avait été question ici. Avec de la discipline et un meilleur contrôle sur mes pensées (oui, 2009 a été l’année de la dissipation…) je devrais avoir quelque chose à soumettre à mon éditeur avant l’automne. Oh! Et puis comme ce carnet témoigne de l’avancée de mon travail, il devrait lui aussi redevenir plus actif.
Quand on sait à quel point j'ai passé à côté de mes résolutions de 2009, atteindrai-je cette fois mes objectifs?
Il le faut.