La bonne idée
Mes derniers billets montrent bien la difficulté que je rencontre ces jours-ci à démarrer réellement l'écriture de mon prochain roman et la bousculade que je ressens dans ma tête, aux prises avec un tourbillon d'idées et d'impressions diverses.
Pour décrocher un peu (mais sans décrocher vraiment!), j'ai lu des passages du livre de Jean-Benoît Nadeau Écrire pour vivre. Conseils pratiques à ceux qui rêvent de vivre pour écrire dont je vous parlais ici il y a déjà quelque temps. Il se trouve que le deuxième chapitre traite justement des idées et de ce qui distingue celles qui sont intéressantes de celles qui sont plates.
Qu'est-ce qui fait qu'une idée est bonne? Eh bien, simplement: il faut que ce soit une idée intéressante. (Ouf, la logique implacable...)
Mais bon. On poursuit: pour savoir si une idée est intéressante, il faut faire appel à notre lecteur intérieur. Celui qui distingue, dans notre for intérieur, ce qui est bon de ce qui ne l'est pas lorsqu'on lit des livres, des articles, etc. Bref, si on aime quelque chose, nous, en tant que lecteur, il y a des chances que d'autres l'aiment aussi. On peut aussi appeler cela notre instinct. (p. 49)
Pas certain que votre instinct fasse du bon boulot? Encore le doute? Heureusement, il existe deux façons de reconnaître une bonne idée, selon l'auteur. D'abord, cette idée "produit toutes sortes de frissons, et même la chair de poule." De plus, elle se manisfeste par "un besoin viscéral de la conter et d'en parler." (p. 50)
Alors me revoilà à considérer Janus.
Pas de doute, j'ai les frissons, la chair de poule, alouette! Pour le besoin viscéral d'en parler... Moins sûr. Mais ça, c'est un peu normal. Je déteste parler de mes idées de romans. Même pour Enthéos, qui est écrit et publié, quand on me demande d'en parler, à brûle pourpoint, je bafouille toujours un peu. Je préfère écrire.
Source: Jean-Benoît Nadeau, Écrire pour vivre. Conseils pratiques pour ceux qui rêvent de vivre pour écrire. Montréal, Québec-Amérique, 2007. 416 pages.