Persévérer
Après ma déprime de lundi matin et la rédaction du dernier billet, je me suis installée devant Janus. J'ai relu ce que j'avais écrit. Toujours l'insatisfaction, oui. Mais quand même...
J'ai du mal à expliquer cette sensation. Dans mon dernier billet, j'ai parlé de manque d'inspiration, c'est vrai. Alors plusieurs ont pensé que je n'avais plus d'idées, que j'étais en panne. Or, ce n'est pas un problème d'idées. C'est un problème d'adéquation.
J'ai une idée. Une trame qui se dessine dans ma tête. Janus, c'est des symboles, des histoires entrecroisées. C'est un récit et c'est des sensations. Et pour l'instant, je "sens" Janus. J'en perçois une réalité. Une essence. Mais quand j'écris ce que je "sens", c'est là que l'adéquation n'est pas parfaite. Le résultat n'est qu'une ébauche. C'est très insatisfaisant, d'autant plus que ma "sensation" est intense. Donc je ressens une grande frustration en voyant qu'il y a encore une frontière entre mon imaginaire et la création concrète.
Bien entendu, j'y travaille.
Donc voilà. En relisant les dernières pages, j'ai par moments "senti" l'histoire telle qu'elle se trame en moi et j'en ai été rassurée. Peut-être que le projet n'est pas si prématuré en fin de compte. Les idées ont fini par se clarifier, j'ai repris le fil... et j'ai écrit encore.
Janus se poursuit donc. Cahin-caha, c'est vrai. Mais je persévère.
Illustration: Le dessin vient d'ici.