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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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6 février 2009

Persévérer

alpinisteAprès ma déprime de lundi matin et la rédaction du dernier billet, je me suis installée devant Janus. J'ai relu ce que j'avais écrit. Toujours l'insatisfaction, oui. Mais quand même...

J'ai du mal à expliquer cette sensation. Dans mon dernier billet, j'ai parlé de manque d'inspiration, c'est vrai. Alors plusieurs ont pensé que je n'avais plus d'idées, que j'étais en panne. Or, ce n'est pas un problème d'idées. C'est un problème d'adéquation.

J'ai une idée. Une trame qui se dessine dans ma tête. Janus, c'est des symboles, des histoires entrecroisées. C'est un récit et c'est des sensations. Et pour l'instant, je "sens" Janus. J'en perçois une réalité. Une essence. Mais quand j'écris ce que je "sens", c'est là que l'adéquation n'est pas parfaite. Le résultat n'est qu'une ébauche. C'est très insatisfaisant, d'autant plus que ma "sensation" est intense. Donc je ressens une grande frustration en voyant qu'il y a encore une frontière entre mon imaginaire et la création concrète.

Bien entendu, j'y travaille.

Donc voilà. En relisant les dernières pages, j'ai par moments "senti" l'histoire telle qu'elle se trame en moi et j'en ai été rassurée. Peut-être que le projet n'est pas si prématuré en fin de compte. Les idées ont fini par se clarifier, j'ai repris le fil... et j'ai écrit encore.

Janus se poursuit donc. Cahin-caha, c'est vrai. Mais je persévère.

Illustration: Le dessin vient d'ici.

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Commentaires
J
Max: Ah, les infidélités littéraires... J'y vois aussi bien des avantages. Je note beaucoup d'idées, au fur et à mesure. Disons que la dernière fois que j'ai senti "l'appel", avec un autre projet, c'était parce que je sentais que je piétinais avec le projet actuel. Mais comme je l'écrivais ici, j'ai persévéré. Pour le moment, je tiens bon, même si je suis d'une lenteur lamentable (!). Mais je ne m'empêcherai pas, si l'inspiration se présente, d'entreprendre autre chose, ne serait-ce que des notes éparses pour amorcer un nouveau livre. Pour le Salon, nous nous croiserons peut-être. Je n'ai pas lu votre roman encore, cependant! Mais j'en ai lu du bien.
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M
...
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M
Bonjour,<br /> Quand on travaille sur un manuscrit, il est parfois bien de lui être infidèle et d'en commencer un autre, en douce, chutt!... Le deuxième exercice semble alors plus léger et divertissant. On se laisse aller dans une écriture presque Buissonnière, sans contrainte.<br /> Tout en travaillant sur mon premier roman qui me semblait bien sérieux, je m'offrais une évadée avec un deuxième récit beaucoup détendu et drôle, celui-là. Aujourd'hui, c'est la pièce centrale de mon travail. Ce manuscrit pense me posséder complètement mais je le trompe tous les soirs dans un petit carnet-hôtel. Double vie, je fais tout pour que mes manuscrits ne se rencontrent jamais, je mens, je nettoie mes taches d'encre au bout des doigts, je cache mon moleskine. Le pire serait de me tromper de titre quand je m'adresse à l'un, vous imaginez le bordel.<br /> On se voit au Salon du livre?
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J
Louis: En ce qui me concerne, je n'enseigne pas la littérature, mais l'histoire de l'Antiquité, ce qui est un peu différent... Cependant, à partir du moment où on fait partie du monde littéraire en tant qu'auteur, ça change notre vision de "lecteur". Ça, il n'y a aucun doute.
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L
Il y doit être difficile d'enseigner la littérature ET d'en faire partie. C'est un peu comme demander au critique d'art de commenter une de ses propres oeuvres. On a tendance à être très (trop) sévère envers soi-même.
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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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