Hors-d'oeuvre
Il faut beaucoup d’audace ou d’humour pour intituler un premier roman Le Chef-d’œuvre quand on sait que le lecteur moyen sera tenté d’associer un tel titre au contenu même du roman qui s’affiche ainsi. Et pourtant, il y a loin de la coupe aux lèvres.
D’entrée de jeu, il faut apprivoiser le personnage principal. Un jeune homme décidé à écrire un chef-d’œuvre de la littérature, convaincu que, pour arriver à ses fins, il ne suffit que de plonger dans le malheur le plus total et abject pour « pondre » enfin l’œuvre de génie tant espérée.
Le problème réside donc là. On n’y croit pas. Du moins, je n’y ai pas cru une seconde, à ce personnage qui lutte de tout son être pour échapper au bonheur printanier, aux sursauts amoureux, à l’appel familial et à l’amitié pour se morfondre dans un supposé malheur de pacotille.
Sérieusement, j’ai vite déchanté.
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Sébastien Filiatrault, Le Chef-d'oeuvre. Montréal, Stanké, 2008, 248 pages.