Récupération des manuscrits

Hier, j'ai reçu mon manuscrit que j'avais réclamé chez XYZ.

Plusieurs éditeurs offrent en effet de récupérer notre manuscrit moyennant une somme couvrant les frais de poste. Cela varie entre 5 et 10$. Au début de mes démarches, j'ai négligé cette option. Mais avec le temps, j'ai compris l'avantage que j'avais à récupérer mes manuscrits...

En fait, comme mon roman a 325 pages et que chaque copie papier me coûte environ 16.25$, je "rachète" ainsi mes manuscrits à un coût moindre que celui d'une réimpression...

Cependant, quand je vois dans ma boîte aux lettres dépasser la grosse enveloppe contenant le fruit de mon travail, rejeté, une fois encore, le coeur me serre. Mais bon. Il me faut vivre avec l'idée du refus, encore.

Je dois toutefois garder en tête le rapport de lecture que j'ai reçu de cette maison d'édition. Ce n'est pas rien, même si, une fois encore, je me retrouve à la case départ. Au moins ai-je été encouragée dans mes démarches!

Comments

[Un_Auteur]

Eh bien moi, j'ai une aventure peu commune à raconter.

En 2007, j'ai envoyé un manuscrit au comité de lecture de nombreuses maisons d'édition.
Je n'ai reçu que des refus ; un certain nombre d'éditeurs n'ont tout simplement pas répondu à cet envoi, parmi lesquels “Les Éditions du Bord-de-l'Eau”, sises dans le sud-ouest de la France.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, quelque temps après, sur le blog de cet éditeur, un éloge de mon manuscrit par le directeur de la maison, M. Dominique-Emmanuel Blanchard :

« J’ai noté que ça arrivait souvent comme ça : après des semaines d’indigences littéraires surgissent, deux, trois manuscrits qui m’enchantent.
Hier c’était “Malateste”, aujourd’hui c’est “Apostrophe aux contemporains de ma mort”.
Que l’on ne s’y trompe pas : il s’agit d’une œuvre réjouissante malgré son titre. À commencer par son style.
L’ai-je assez déplorée cette pauvreté du style dans ce qui tombe dans la boîte postale et sur les messageries de BDL !
Et voilà que coup sur coup le style renaît, ne cesse de renaître de ses cendres (je vous épargnerai le cliché du Phénix, enfin, presque).
Voulez-vous un exemple de ce fameux style dont il m’arrive de rebattre les oreilles des incrédules ? Oui, n’est-ce pas ?
Voici donc :
“Ensuite je ne sais plus, j’ai un trou de mémoire. Je crois que les événements se sont précipités. Qu’on sache seulement que d’assis je me suis retrouvé couché sur le dos, qu’il n’était plus à côté de moi, mais sur moi, et que de paroles entre nous il ne pouvait être question, car il s’affairait à rendre la chose impossible à lui comme à moi.” »

http://domi33.blogs.sudouest.com/archive/2007/12/20/deb-le-style-bordel.html

Je n'ai jamais eu aucunes nouvelles de cet éditeur.

(Heureusement j'ai trouvé il y a peu un autre éditeur — après environ 160 refus —, et j'espère être publié au premier semestre 2010).

[Danaée]

gballand: Je ne suis pas encore amère. Mais j'ai bien hâte de prendre plus de recul, d'être moins touchée directement par ces refus.

[gballand]

Être encore et toujours refusé rend sans doute un peu amer, mais apprend sans doute à prendre de la distance par rapport à ces refus et à comprendre ce que nous recherchons dans cette quête de la publication...

[Danaée]

MichelSD: Ah! Je suis curieuse. Ces petites anecdotes du monde littéraire sont toujours intéressantes pour garder le moral, en attendant une suite à mes démarches. Le monde de l'édition, comme je te le disais ailleurs, me semble si "aléatoire"...

[michel sd]

Il y a même un Prix Goncourt, qui s’était vu refuser son manuscrit par de nombreux éditeurs. Si je me retrouve dans le labyrinthe :-)) de mes notes... je te dirai le nom de cet auteur.
michel